Question:
Pensez vous que le but principal de la philosophie est d'enseigner la nécessité du doute?
BenBenBen
2009-03-12 01:50:37 UTC
Je veux dire par là qu elle enseigne que le doute est un vecteur de progrès, qu'il permet de ne jamais tenir les choses pour acquises et donc d'avoir l'esprit ouvert et critique sur nos choix ou nos convictions. Je pense évidemment au mythe de la caverne mais également aux philosophes qui expliquent que même si une chose se produit des milliers de fois de la même façon, il est possible que la mille et unième fois soit différente.

2ème question qui suit celle là: Si la philosophie enseigne la nécessité du doute, pensez vous que la religion permet de combler ce doute avec la foi?
Sept réponses:
♫♪Shah شهرزاد
2009-03-12 07:01:43 UTC
Question passionnante... je reviendrai répondre.
?
2009-03-12 02:13:25 UTC
. Le but ultime du doute sceptique, c’est de brûler l’idée même de pouvoir affirmer quoi que ce soit, un peu comme le feu s’évanouit avec le bois qu’il a consommé, ou encore comme le purgatif qui disparaît lui aussi après avoir nettoyé l’estomac. C’est donc vers la vacuité pure que le sceptique se dirige. Mais attention, ce n’est pas du tout le nihilisme. Le doute sceptique ne porte pas sur la phénoménalité en tant que telle, il porte seulement sur la prétention d’en trouver la cause cachée. il attaque la représentation. Le sceptique reconnaît qu’il fait jour, que la pluie vient de s’arrêter, que son nez est enrhumé, que le mur lui paraît blanc ou que le miel semble doux. Il n’ignore pas la sensation. Il ne sait pas comment elle s’accomplit et il s’abstient d’affirmer de façon péremptoire et universelle ce qui n’est qu’une impression subjective.

Timon de Philonte, disciple de Pyrrhon, mit cette doctrine par écrit. Le scepticisme originel met avant tout l’accent sur la nécessité de cultiver le détachement et la maîtrise de soi, sans exiger de certitude. Selon ce point de vue, nos perceptions empiriques sont relatives, elles ne sont ni vraies, ni fausses, elles sont. On ne peut compter sur elles pour prouver quoi que ce soit. Les doctrines que nous élaborons sont de simples constructions mentales qui se contredisent les unes les autres. Il faut donc pratiquer l'époché, c'est à dire la suspension du jugement. C’est la seule manière de parvenir à la paix de l'âme, de gagner l'ataraxie, l’absence de trouble de l'âme. A l’inverse, nous voyons bien que l’esprit s’égare dans les opinions, il ne produit dans ses jugements téméraires que l’agitation mentale et l’inquiétude. Un esprit agité et inquiet ne saurait trouver la paix. Comme la plupart des angoisses humaines sont liées à la dualité bien/mal, le sceptique s’en tire en n’ayant aucune opinion sur l’un ou sur l’autre. Il ne peut donc se rendre malheureux comme le fait l’homme ordinaire. Il restera tranquille là où la plupart des hommes sont troublés par la dualité
noocratie
2009-03-12 02:19:51 UTC
En réponse à votre seconde question c'est ce que pensait DESCARTES.

Pour ce qui est du mythe de la caverne PLATON ne doute pas de la réalité des Idées.

Le but de la philosophie c'est évidemment de ne jamais s'en tenir à des "certitudes". Une théorie philosophique, quelle qu'elle soit, ne saurait jamais consituer un "modèle explicatif" achevé, toujours elle doit être remise en question.

Pour ce qui est du doute cartésien je pense qu'il est purement "technique". Jamais il n'a, à mon point de vue, réellement douté, persuadé qu'il était au départ de l'existence même de sa pensée. La proposition serait donc non point si je doute je pense et si je pense je suis mais, je suis, dès lors que je puis penser en un doute possible. C'est la pensée qui confère l'existence et c'est ainsi que l'on a utilisé l'argument ontologique pour prouver l'existence de dieu.

Cependant ce n'est pas parce que je puis penser un objet que cet objet existe nécessairement, même s'il existe toujours un "cogitatum", un objet de pensée.
Mr knock
2009-03-13 11:20:43 UTC
le doute est un leitmotif de la philosophie qui enseigne le savoir et la connaissance dans tous les domaines épistemologiques il prend pour cadre les théories mathematiques , la physique , la théologie.la linguistique, l'artla politique...

c'est une confrontation et une gestation des théories nouvelles



le questionnement est plus fort que l'argumentaire (religion)

car les religions apparaissent au moment ou la philosophie disparait du champ social

il suffit de savoir que le judaisme est apparu lorsque la civilisation pharaonique fut anéantie , le christianisme au moment ou les grécs se sont vus remplacés des romains qui ont crucifié le christ,l'islam est apparu dans la peninsule arabique lorsqu'il n' yavait plus de pouvoir central ou les tribus s'entretuaient pour un rien et que rien ne les unit



la religion ne peut rien combler car elle est sujette à l'interpretation

et elle s'adresse aux ignorants comme aux érudits mais qui doivent en meme temps croire en qq chose ce qui n'est pas le cas de la philosophie
luminosité
2009-03-12 19:15:36 UTC
non, mais plutôt de se permettre le chemin de la logique et de l'analyse pour parvenir à se comprendre et exprimer ce qu'on est vraiment et dont on reste souvent soit incompréhensible ou ignorant même son existence..
Raphael J
2009-03-12 01:58:42 UTC
J'en doute.
caty
2009-03-12 02:30:41 UTC
OUI !


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