En aparté ; je n’ai rien contre les copiés-collés, lorsque ceux-ci amènent une question ; je les conteste lorsqu’ils sont la constituante exclusive d’une réponse.
Je propose en guise d’introduction quelques précisions sur l’auteur.
Né en 1914 en Lituanie.
Juif par ses 2 parents
Arrive en France à l’age de 14 ans, naturalisé à l’age de 21.
En 1940 il rejoint la France Libre (armée de l’air)
Il entame ensuite une carrière de diplomate, au service de la France, essentiellement au Etats-Unis.
Se suicide en 1980.
(source ; wikipédia)
Il dénonça dans ses romans, les mensonges du monde moderne. (Larousse)
On comprend sans doute, un peu mieux, que cet homme soit attaché aux valeurs démocratiques.
En ce qui concerne la première partie de cette citation.
Tout cela ressemble à une vérité absolue, à une idéologie politico-philosophique (Océan l’a très bien décrit), et la seule réponse qui puisse faire honneur à son auteur serait « non, je ne suis pas d’accord ».
Le fait est que pour tout ceux qui se prétendent philosophes et démocrates, ce ne sont que des vérités premières.
L’auteur prône la critique, et le libre arbitre ; on ne saurait être contre ça ; je ne vois donc pas trop l’utilité d’en discuter plus avant.
Pour ce qui est de la seconde partie, il en est tout autrement.
Il faut d’abord, je crois s’attacher au mot « vérité » lequel est sujet à diverses interprétations philosophiques. Qu’a voulu dire ici l’auteur par vérité ?
Le fait est que le mot « vérité » me gène un peu ; il m’apparaît dans cet énoncé comme étant plutôt mal choisi ; je crois que le mot « idée » serait plus approprié ; en ce sens qu’il s’agit sans doute ici, d’une idée présentée comme étant une vérité absolue, ne devant souffrir d’aucune critique, mais ça reste une idée, une conception de l’esprit et non une vérité qui dans son sens premier exprime la qualité de ce qui est vrai (et qui donc ne peut être sujet à l’accusation ou la détraction). Je pense qu’il est nécessaire de partir de ce postulat comme préalable à toute réflexion ; c’est celui-ci que je prends (comme d’autres l’ont fait)
L’auteur nous invite donc à nous méfier de ces vérité-idées ; merci Gary, mais on ne t’avait pas attendu pour ça.
Les idées (et à fortiori les idéologies) doivent être étudiées avec discernement, analysées avec rigueur pour en percevoir ses avantages et ses inconvénients ; il faut pouvoir en discuter, critiquer, remettre en cause, et enfin si on s’accorde sur le fait que celle-ci est une bonne idée (ce qui peut lui conférer son caractère de « vérité » dans la citation) prendre les dispositions permettant « officiellement » son application.
C’est là que le mot « cracher » intervient.
Si je fait un parallèle entre, « vérité » et « idée », il en est un aussi entre « lever à hauteur d’homme » et « examiner » « goûter » et « choisir », « avaler » et « accepter », « cracher » et « refuser ».
La démocratie c’est donc le droit de ne pas avaler, de recracher ce qui ne nous plait pas.
Mais la démocratie c’est avant tout le choix ; nous pouvons choisir de goûter ceci ou cela ; je fais référence au droit de vote. A cet égard, il me semble que la phase de l’étude ou de l’examen est capitale. Différentes idées, projets, programmes nous sont présentés ; par l’étude que nous en faisons, nous ne goûtons pas, mais nous tentons d’en définir le goût. Lorsque enfin, nous goûtons, notre choix est fait et il n’est plus possible de recracher ; ce serait trop facile.
On ne peut pas choisir une andouillette/légumes vapeur et se dire par la suite ; « tout compte fait, je n’aime pas trop ; je vais prendre un poulet frites » Non tu manges ton andouillette et tu ne touches pas à mes frites.
(ça m’a pris 2 heures pour faire cette métaphore, mais le résultat est là, non ?)
Bon revenons à nos crachats.
Plus sérieusement, il faut également prendre en compte que la démocratie, doit se concevoir comme un modèle sociétal, comme un société composée de citoyens aux sensibilités politiques, idéologiques différentes.
Si il y a, au départ des choix individuels, ceux-ci se traduisent par un choix collectif qui suppose donc qu’on accepte ce qui a été choisi par une majorité.
Que ce soit par un vote au suffrage universel, un référendum, ou un vote parlementaire (les membres du parlement étant les représentants du peuple, et étant élus par lui).
Le choix de la majorité s’impose à tous. Je crois que refuser (recracher) cela est anti-démocratiques.
La désobéissance « civile », les actions illégales, le sabotage, n’ont pas leur place en démocratie, je regrette.
On ne peut pas se prétendre démocrate, et agir en dehors du cadre prévu par la démocratie, à savoir, la constitution, et les lois qui s’y rattachent.
Bien sur il est possible (et même parfois souhaitable) de signifier son désaccord, c’est un droit indéniable (garanti par cette même constitution) ; le droit de protester, de manifester, de se faire entendre, de manière plus spontanée ; cela est également un signe de démocratie.
Gary, s’octroie le droit de recracher, ce qu’il a choisi de goûter, c'est-à-dire de refuser ce que lui-même a choisi.
Comme je l’ai dit le choix c’est ici le vote. Selon moi le vote est un acte solennel ; on vote en son âme et conscience, et ce faisant on prend ses responsabilités. Il est trop facile, de recracher ; c’est ne pas faire face à ses responsabilités ; c’est un acte puéril qu’on peut accepter venant d’un enfant, mais pas d’un adulte.
La phase préalable à la décision est très importante ; nous devons étudier (au moins dans les grandes lignes) ce qui nous est proposé ; ensuite nous adoptons l’idée, ou nous la refusons. Réflexion, choix et responsabilité.
Evidemment si on n’a pas aimé l’andouillette, la prochaine fois on choisira le poulet.
Enfin ceux qui poussent des cris d’orfraie, qui pleurnichent sur les cendres de la démocratie, qui récitent leurs poncifs inféconds … vous me faîtes bien marrer.
Allez donc dire ça aux Nord-coréens, aux Birmans, aux Mozambicains, faites le tour des modèles politiques qui sont en place ici et là, peut être alors appréhenderaient vous mieux la chance que vous avez de vivre dans un pays libre.
Même chose pour les révolutionnaires en herbe qui revendiquent un modèle alternatif, en se gardant bien d’expliquer de quoi il sera fait.
all the negative all the useless influence
all the emptiness all the violent detriment
makes no sense...
Please have more to give than fashion and images.
Shippo (Exel wail): ce que tu dis est certainement très intéressant, mais je t’avouerai que j’ai du mal à te suivre. Je ne comprends bien le cheminement de ta pensée, et je ne vois pas où tu veux en venir.
Je m’interroge donc sur les 9 pouces récoltés. Celles et ceux qui ont poussé (en bas comme en haut) peuvent ils m’expliquer les motivations d’un tel choix ?
« Tant qu’il y aura des dictatures, je n’aurai pas le cœur à critiquer une démocratie » Jean Rostand
J’ajouterai que « Avoir le cœur de critiquer la démocratie, ne suffit certainement pas pour prétendre ''avoir des couilles'' »
(petite formule à la hussarde qui fera office de conclusion)