On considère traditionnellement (depuis Aristote) que c'est avant tout la finalité: chaque partie de l'être vivant (membres, organes) remplit une fonction au sein du système organique. les "parties" sont donc interdépendantes.
On peut spécifier davantage cela en ajoutant que contrairement aux machines (dont les parties sont aussi fonctionnelles et interdépendantes), le vivant a une "force formatrice" puisqu'il se reproduit (sur ce point, cf. Kant, Critique de la faculté de juger).
Plus récemment, dans "Le hasard et la nécessité" (1970), le biologiste Jacques Monod détermine trois attributs essentiels du vivant, qui correspondent plus ou moins à ce qu'on trouvait déjà chez Aristote et Kant:
1/ La téléonomie : le vivant est doué d'un projet qu'il représente (par ses structures) et accomplit ;
2/ La morphogenèse autonome : la structure du vivant est due à des interactions internes et non à l'intervention de forces extérieures ;
3/ L'invariance reproductive : l'information correspondant à la structure du vivant est transmise et conservée d'une génération à l'autre.
Vous pouvez lire le premier chapitre du livre de J; Monod, c'est très clair.