Question:
Pour vous, Qu'est ce que la "Réalité"?
decrolier_jp2
2011-03-26 15:56:36 UTC
Si une chose existe>>>elle doit exister par elle-même.
Or tout ce qui existe ... n' existe que suites à des concours de circonstances...>>> donc par elles-mêmes, elles n' existent pas.
Pourtant nous ne pouvons nier leurs existences... vu qu'elles produisent des effets.

Donc sur ces constats... Où se situe la réalité?

Inspirez-moi...
Merci
Quatorze réponses:
Sulamithe...
2011-03-26 23:43:03 UTC
Seul Dieu est Réalité , le Monde n'a pas d'existence par lui même...il n'est que le Reflet du Divin , il est le Miroir où Dieu aime Se contempler , et par lequel il Se manifeste ....toute chose créée n'est que l'Ombre de l'Absolu ...



Lâ ilâha illa'Llâh (Il n'y a pas de dieu, si ce n'est Dieu) cette profession de Foi qui signifie : Il n'y a pas de réalité, si ce n'est la Réalité.



Dieu Seul est Réel.







Salâm
?
2011-03-26 19:47:01 UTC
Namaste à vous,



C'est (Paramārtha) du sanskrit, qui veut dire "vérité ultime"; UNE SEULE ET UNIQUE VÉRITÉ... Cette VÉRITÉ, c'est la "Conscience pure", appelée Brahman (le Soi universel) est présentée comme le "substrat de l'univers", à partir duquel apparaissent le monde et aussi la conscience individualisée... Mais toutes ces formes, ne sont que des apparences illusoires, parce que seul le Brahman existe en réalité . Le monde tout entier n'est pas ce qu'il semble être : il n'a pas d'existence indépendante, il est la manifestation d'une "réalité ultime"...



L'ESPRIT COSMIQUE SUPRÊME EST LA SEULE RÉALITÉ DANS LE MONDE. EN DEHORS DU BRAHMAN , RIEN D'AUTRE, Y COMPRIS LES DIEUX, L'UNIVERS, LES OBJETS MATÉRIELS ET LES INDIVIDUS, N'EST VRAI... Le Brahman est au mieux décrit comme la réalité infinie, omniprésente, toute-puissante, incorporelle, impersonnelle, transcendante et immanente, qui est l'essence divine de tout existence. Il est la base du monde matériel, qui est sa transformation illusoire. Le Brahman (ou Dieu) est la cause du monde. On dit de lui qu'il est la connaissance la plus pure et qu'il resplendit comme une source de lumière infinie...



Si quelque chose pouvait être conçu en dehors de Dieu, cette chose devrait être conçue comme étant existante. Comment pourrait-elle alors exprimer une essence puisque toutes les essences demeurent en Dieu ? Cette substance hors de Dieu n’aurait donc pas d’attributs, et puisque les attributs définissent la substance, ne pourrait exister. On ne peut donc penser aucune substance en dehors de la substance divine. Il n’y a dans la nature qu’une seule substance, qui est Dieu, et qui possède tous les attributs...



La Vérité est UNE, mais les Sages, lui ont donné des noms différents...



C'est le même Dieu vers qui toutes se dirigent, par des voies différentes... La Substance est Une sous différents noms et chacun cherche la même Substance; seuls le le climat, le tempérament et le nom créent des différences...



Les différences observées entre les religions, sont donc tout simplement dues au fait que chaque religion a été révélé dans un temps donné, à un endroit particulier et à un peuple particulier. Le fondateur a donc dû adapter son message aux condition contingentes de son milieu, au risque de ne pas être compris...



Si Dieu est infini, les chemins qui conduisent à Lui doivent être infinis. Car Dieu est Paramārtha (vérité ultime) le Même Dieu sous différent Noms, mais avec une UNE SEULE ET UNIQUE VÉRITÉ !



Seul le brahman est réel (brahma satyam);

Il ne peut aller qu'en Brahman (Brahmaiva tena gataryam).



Tout ce qui est, existe non seulement par Dieu, mais en Dieu;



Donc TOUT EST BRAHMAN; BRAHMAN EST TOUT...



Tout est Dieu; Dieu est tout...



On écrit son nom par Om ou Aum; Aum est le mot qui décrit l’ABSOLU...



Qui veux dire : TOUT CE QUI A ETE, TOUT CE QUI EST, TOUT CE QUI SERA !



Un peux comme : hébreu Yahvé (ou Yahveh ou Jahvé ou Jéhovah) s'écrit YHVH, les quatre lettres du tétragramme sacré; l'étymologie est incertaine : "il est" ou "je suis celui qui suis...





Namaste du sanskrit(Bonjour)!
Light
2011-03-27 09:01:08 UTC
La Lumière, Dieu
?
2011-03-27 08:19:09 UTC
la réalité c'est l'Etre, pour qu'une chose soit reelle il faut un observateur de cette chose !

sans conscience pas de realité !
jean-pierre
2011-03-26 23:27:38 UTC
Bonjour,



Pour moi, cela représente la répétition d'un contenu de justesse des énergies du passés en énergies présentes.

Bon dimanche JP
2011-03-27 03:28:47 UTC
Pour faire court: une chose qu'on ne peut qu'imaginer tant les perceptions de la même chose en soi sont multiples, et qu'il existe donc au moins autant de représentations que d'observateurs. Ce qui fait que personne ne peut prétendre à la réalité, tout juste à sa propre perception de la chose en soi qui ne peut être la chose elle-même.



Bon, bien sûr, quand on a "la science infuse", le bon bouquin "kidikecékomça" (genre Bible, Coran, livre de recettes de cuisine etc.) ou qui sait, 5ème dan en méditation transcendentale et 9 en zénitude sur l'échelle de Bonimenteur, on peut sans doute affirmer avoir circonscrit et décrit la réalité...



@ "la vie", rien que ça? Rien de plus grandiloquent ni de plus naïf à débiter sur "l'humanité" (que vous connaissez manifestement bien mal). Les TJs ne sont pas plus croyants et prosélytes que vous l'êtes dans vos prétendues "questions" en rub philo. Vous faites bien rire à attribuer bons et mauvais points sur ce que vous affirmez être "la réalité". Vous rendez-vous compte que vous ne faites que prêcher?



Mon petit plaisir sur QR est de voir des pseudo-éclairés soi-disant patients et compréhensifs péter un câble et insulter avec toute l'agressivité d'un animal blessé dans son orgueil. Votre remarque en est la parfaite illustration ;-)



Ce que j'adore chez vous, c'est qu'il faut très peu de poil à gratter pour vous rendre aussi agressif et mauvais que le premier doberman enragé venu.
Têtaclic
2011-03-27 02:26:48 UTC
Pour nous ..ou pour moi...qui malgré, et en dépit de toutes gesticulations mentales et autres émois et moi et MOI. ..pour moi donc,qui de toute évidence n'existe pas par moi même .. et oserais-je dire pour vous...?)...comment prétendre définir, localiser, évaluer; soupeser la réalité "en elle même" avec nos petites mesures et balances d'épiciers....de même comment imaginer une réalité vivante qui ne soit pas une une simple projection ou représentation / réduction d'un sujet distant, séparé de l'objet qu'il tente de saisir...comment se contenter et se complaire dans la compréhension et la lecture d'un menu pour apaiser sa faim.... de réalité...? c'est pas un truc à comprendre.. saisissez vous..?.dommage...!.:-)

..c'est pourquoi nous avons tout loisir et toute liberté, usant pourquoi pas de notre libre arbitre Sartrien à la con, d'imaginer une réalité infinie, indissociable d'elle même et de sa création bouillonnante cosmique ou comique selon le cas..totalisant totalement le tout... dont aucun des aspects, existences ou entités individuelles ne peuvent se revendiquer exister, ou même être conscients par eux même, sans que cette réalité leur soit occultée à la façon d'un mirage innaccessible..

mais est-ce cela qu'il conviendrait d'envier, de désirer, d'exalter, de magnifier..et de faire croire.?

La réalité pour la vivre sans n'avoir plus a en parler comme on le fait ne peut être que le fruit d'une adéquation à une évidence "brûlante".. d'un acquiescement à la simplicité d'un renoncement à être quelque chose de séparé ou de spirituellement conquérant...

Ouais quoi...accessible en une sorte de mort à soi même de son vivant... que pas un instant nous n'aurions voulu avec cette petite volonté d'épicier qui n'a de réalité que dans l'exercice de la gonflette et de la mise en boites en fer blanc..

.Heureusement...vous n'êtes pas obligé de me croire..!..:-)



@ C'est tout de même assez "plaisant" d'imaginer qu'à travers cette réalité qui nous habite et que nous tentons prétentieusement ou naïvement de définir...bref qu'au sein de cet immense océan de conscience et de vie, deux gouttes d'eaux se chamaillent la singularité de leur existence , leur différences ..

Qu'un index et un majeur de la même main soudainement hostiles en viennent aux mains..que deux cheveux sur la même tête s'empoignent et s'engueulent à tue tête...il nous suffit d'imaginer la scène pour voir à quoi ressemble notre réalité..je veux dire la mienne , la vôtre contre celle des autres, qui selon le cas deviennent ..les "ça" désespérant pour tous.. contre les mytificateurs ombrageux ...il faut donner raison à tous ou se convaincre que nous ne sommes rien...
Ben Yzbak
2011-03-26 20:13:47 UTC
En vérité, quand j'entends le mot *réalité*, je vois une raie alitée. Image étrange, à faire sourire d'être ange: le lit n'est pas plus un lieu pour la raie que l'art n'est une mer pour le lieu. Il asphyxie. Il arrête. Il somme. Après la rature un bon lyseur s'enjoint: "Lis tes ratures". S'arrêter au lit dolent n'est pas mauvais mais conduit au divan, terrible adjudant du mot pour rire. La réalité nous sert à nous coucher. C'est le lieu douteux où se retrouvent en masse acarienne lampante les zalcolos du réalisme candide; le Berbère Camus y trinque avec le biolo Jacques Monod, qui se tape un triple whisky sec avec JP Changeux. Il est un ordre de choses assez sûres pour que les pacsés de la certitude factuelle accordent leurs viols - on parle d'expériences cruelles - au ramage de savants pas résonants. Soldat Dupont, gare au prochain pont! Bon. Taille 40 pour tous les pieds, voilà du bon jus de réalité. Je ne dis pas que ce kawa n'ait de quoi satisfaire - bu à son heure, sans doute il désaltère. Je ne lui reproche que de jeter au je-tais-tout de l'improuvable tout ce que réverbère un original ouvert au chant des arbres, à la rumeur des fleurs.
Bigsis , le retour
2011-03-27 01:39:53 UTC
Ah que bonjour JP !

J'avais posé une question a ce sujet

1) la réalité conventionnelle qui est semblable a un rêve , un tour de magie une projection , un mirage.

2)la réalité absolue qui est la vraie nature de l'esprit , la vacuité .



""Pourtant nous ne pouvons nier leurs existences... vu qu'elles produisent des effets.""



Elle produit des effets car comme "une chose est considérée , ainsi elle apparait."

Donc toujours dans la réalité conventionnelle , car dans l'absolu aucune dualité , aucun effet ...........
oiseau migrateur
2011-03-26 16:02:22 UTC
la réalité peut être ce qui nous est montrée ou ce que l'on voit de ses propres yeux. l'existence précède l'essence, ce qui donne une véritable et authentique preuve de la pensée.
François Yqr
2011-03-27 16:26:08 UTC
Quand j'étais petit, la réalité représentait mon environnement direct, immédiat,

ce que je touchais, voyais, sentait, entendait, goutais.



Je comprenais aussi que la vraie réalité résidait surtout dans l'amour, dans l'épanouissement intérieur.



Puis j'ai compris que la réalité allait au delà de mon environnement direct

(grâce à la lecture, la réflexion acquise par les études, les moyens de communication)



puis on comprend que ce qu'on prenait pour réel est en réalité construit :

produit d'une masse considérable de travail d'une multitude de personnes.



Alors on se met à se rattacher à la nature.



car on comprend que ce qu'on croyait réel est en réalité le produit d'intérêts ou d'enjeux.



On se met alors à étudier le commerce, l'économie, mais on comprend que c'est beaucoup de cette réalité est le résultat de politiques, de communications, de publicités, de marketing, d'argent. Dans cette réalité, finalement il y avait beaucoup de mensonges et d'illusions.



On en vient alors à comprendre que la réalité c'est finalement plus ce qui est fréquent, habituel, caché, secret, intime, non apparent, intérieur, vrai.



Certains se cramponnent, s'attachent aux sciences, aux lois, réalité plus stable.



Mais en réalité même la conscience n'est pas sûre à 100 %



Nous sommes limités dans nos 5 sens et dans notre esprit : , certains perçoivent mieux que nous, il y aussi les illusions d'optique, les éclairages différents, la maturité.



Et encore faut il aussi que nous vivions au présent, que nous écoutions de manière silencieuse

sans réflexion, ni subjectivité, ni a prioris.



Et il faut aussi comprendre que tout change et est impermanent.



Et puisqu'il y a peu de choses qui est permanent donc réel ? A part, l'Amour et la Mort,

les seules choses qui sont plus ou moins durables, sont les désirs, la mémoire et les souvenirs.

(choses qui transmigrent au moment de la mort ?)



Mais même ces derniers peuvent être altérés (maladie, vieillesse, etc)



Donc ne reste que la conscience. La conscience peut elle appréhender toute la réalité ?

évidemment, non. Ex : ce qui est inconscient et ce qui est non perceptible à cause de nos limites



Mais voilà ce que j'ai lu tout récemment :



"la conscience est le miroir des sentiments



les sentiments sont une partie des pensées...(percevant le bien et le mal)



les pensées sont le reflet de l'âme...selon notre vision, imagination, intelligence

qui dépendent eux-même des états d'âme"



Et je crois en effet que c'est là la vraie Réalité.
?
2011-03-26 17:47:20 UTC
L'existence c'est d'abord un fait, qu'on peut juger contingent, nécessaire, illusoire même, peu importe après tout la nature de ce fait puisqu'il existe en tant que tel, il est premier ( voire le rapport que kant réalise entre un billet de cent thalers imaginaire et la réalité brute qui elle, s'impose à nous). Donc on peut définir la réalité à partir de ce simple fait. La réalité c'est donc un amalgame de plusieurs choses bien complexe dont la perceptions en premier lieu, le monde, et notre intellect, notre entendement, qui la décrypte à coup de raisonnements laborieux. Maintenant prêter au monde une réalité en soi ( autre qu'il nous apparaît ) est bien difficile. Ce que nous pouvons dire c'est que ce que nous appelons la réalité ce sont d'abord des phénomènes que nous percevons à l'intérieur de cadres ( a priori ) que sont (entre autre) l'espace et le temps ( voir kant ) et qui la rende intelligible pour nous ( contraire du rêve ou l'espace et le temps se rapportent à nous différemment). Donc toute métaphysique n'est que suppositions sur des choses dont nous ne sommes pas en mesure de comprendre le sens. Puisque ces choses, si elle existent, dépassent les cadres de notre entendement, et donc de notre pouvoir de connaître. Penser n'est pas à proprement parler une action car on ne choisit pas de penser, la pensée s'impose comme l'existence, ce n'est qu'en suite qu'on parle d'action. L'action elle prend sa source à l'intérieur d'un projet humain quelle qu'il soit, j'entends par projets toute pensées qui pensera l'action à partir d'un fait particulier. Une action a bien évidemment une existence propre, ce n'est pas parce qu'une action à besoin d'un regard humain pour la constater en tant qu'"action" qu'elle n'existe pas. Au contraire l'action agit directement sur la matière comme elle agit sur le monde, en cela elle change, et produit quelque chose. Maintenant le jugement apporté à une action sera lui tenu comme purement humain. ( ex que Sartre donne dans "l'être le néant", après une tempête il n'y a pas moins de chose ou plus de chose qu'avant mais seulement autre chose ). L'essence comme l'en soi des phénomènes est relative, une essence c'est ce que cela est, la forme d'un objet, d'une idée. Mais en ce qui concerne l'homme la question se complique, il n y a d'essence qu'intellectuelle en ce sens que c'est notre jugement qui nous permet d'identifier tel existant comme possédant tel particularité ( ex la particularité essentielle d'un cercle est d'être rond ). Au delà comment penser l'essence d'un phénomène sans nous penser nous même le constatant en tant que tel, avec notre raisonnement actuel. Sartre pense ainsi que l'essence se constitue effectivement à partir du moment ou la conscience de l'homme émerge de l'être ( sourd, pleins de lui-même ) et créer ainsi une discontinuité entre ce qui est et ce qui n'est pas, ce qui amène à la non coïncidence de l'être avec lui même et fait intervenir le néant qui cimente les différences, notamment les particularités infinies des choses. La conscience serait dans ce cas création d'essences. Et l'homme en se projetant sans cesse dans le monde, produirait les choses ( leurs significations) en tant que corrélât pratiques de sa liberté.



: Quand je dis qu'une action à une existence propre j'entends par là que cette action bien qu'évoluant à l'intérieur d'un cadre spatio-temporel existant ( donc dépendante de ce cadre pour "apparaître") , n'en n'est pas moins réelle, tout autant que la cause qui la précédée. Qu'une cause est besoin d'une autre cause pour se constituer en tant qu'action etc.. pourrait résulter de la simple habitude que nous avons de prendre pour une suite logique de cause à effet une simple concordance de fait, sans rapport logique, et sûre. je te conseille de lire à ce sujet Hume qui l'explique bien mieux que moi. Quand tu mets de l'eau à bouillir tu t'attends avec certitude à la voir bouillir effectivement, et bien Hume lui te dit que à part l'habitude ( très forte ) que tu as de constater ce rapport de cause à effet rien ne te garantit que cette eau se mettra à bouillir.
2011-03-26 15:59:17 UTC
la fiction
yamaela
2011-03-27 19:44:49 UTC
Vous induisez les réponses par votre question.

Comme le disait si bien le tao "Toute réponse est contenue dans sa question."



Vous donnez une définition de l'existence qui est déjà partiale et surtout tronquée. Pourquoi, pour exister, une chose devrait-elle nécessairement exister par elle-même? Rien ne le prouve, à moins de le démontrer, et je n'ai lu cette démonstration ni dans votre question, ni dans les réponses.

En fait, votre définition de l'existence se rapproche énormément de la définition occidentale habituelle que l'on donne de l'essence. C'est à dire une cause qui n'a de cause qu'elle-même.

C'est avec cette pirouette logique que Descartes fait la preuve de l'existence de Dieu dans "Les méditations métaphysiques". Mais cette preuve n'en est pas une.



Car seule la croyance en une "cause unique", croyance pré-existante au raisonnement lui-même, permet de parvenir à cette affirmation. Il faut donc prendre en considération que la croyance devient elle-même la cause de "la cause unique", ce qui veut donc dire que la cause première est la croyance en Dieu, pas Dieu.



Mais je réponds en occidentale. Je vais donc vous répondre dans un langage qui vous parlera plus. Que les choses existent ou non en dehors de la mâyâ est tout simplement indémontrable, car chaque raisonnement devient alors conséquence de la croyance première. Que la mâyâ soit la puissance tutélaire du Brahmane qui organise le réel ou l'illusion privant l'humain de ses capacités cognitives, qu'elle soit harmonie ou vacuité, ne change en rien le fait qu'elle ne peut pas être "perception" sans être avant tout concept directeur.



Selon votre façon de considérer la mâyâ, vous considérez le réel... Car même dans le bouddhisme, les "choses" existent en temps qu'elles sont perçues. A partir du moment où vous percevez, vous reconnaissez l'existence de ce qui vous entoure. Si vous y croyez, et seulement si vous y croyez, ce n'est qu'en "niant" cette première forme d'existence que vous repoussez le voile. En définitive, mâyâ existe bel et bien, y compris comme cause agissante si celui qui perçoit accepte de se laisser régir par elle. En ce sens, la réalité védique (sous toutes ses formes d'enseignements) n'est jamais "une" mais multiple, c'est d'ailleurs l'un des autres noms de la mâyâ: "multiplicité".

Le bouddhisme développera encore plus cette théorie en parlant de "l'agrégat" qu'il rend même psychologique... Le monde extérieur des hindouistes devient celui intérieur des bouddhistes... Un mandala.

Disciple: "Maître, montre-nous le chemin."

Shakyamuni: "Il n'existe pas de chemin."


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