Question:
Pourquoi les vérités toutes faites, bien souvent véhiculées par nos livres d'histoire et nos hommes politiques?
2008-12-13 09:04:10 UTC
confortent-elles ainsi les individus dans leur façon de penser, alors que de nombreuses "vérités" qui dérangent sont très souvent taxés de révisionnistes, ou de négationnistes, mème si quelques années plus tard elles s'avèrent ètre tout à fait exactes ?
Quatorze réponses:
Savoy Nice
2008-12-13 10:47:38 UTC
Je vais vous donner un exemple de tabou hautement gardé par les tenants du régime post Gaulliste..



J'ai rencontré quatre fois Mitterand lorsqu'il était président.. Une fois par hasard rue de Bièvre, une fois dans une célèbre brasserie du Boulevard Saint Germain, une fois au Royal à Evian et une autre fois, plus longuement, à sa demande, en tant que consultant.



Nous avons abordé très librement ensemble plusieurs sujets historiques d'importance, dont celui des "avancées sociales", officièllement (et surtout très politiquement) attribuées, quant à leur initiative, au "Haut conseil de la Résistance"..



Mittérand m'a confirmé qu'en réalité ces "avancées sociales" (sécu, etc..) toujours présentées comme "Gaullistes" étaient toutes, de fait, "des projets pur sucre du Pétainisme le plus Maréchaliste qui soit!".. Puisqu'émanant directement d'une "volonté personnelle, quasi obsessionnelle, du vieux pour les français" mais "rendues impossibles jusqu'en 1945, en raison du budget sinistré de la France, qui ne le permettait pas"..



Pour Mitterand, "l'image en grande partie fabriquée de Pétain", politiquement inculquée aux jeunes français par le régime Gaulliste était "honteusement caricaturale et complètement faussée"..

Pour lui, si Pétain était, moralement, comme dans son style, complètement à droite "et jusqu'au bout des ongles" (avec tout ce que cela pouvait également signifier de respectable à ses yeux) il était aussi par contre, socialement parlant, "le chef d'état le plus à gauche que les français n'aient jamais eu auparavant"...



"Regardez donc, objectivement, tout ce qu'il a réussi à faire en si peu de temps, avec si peu de moyens et en de pareilles circonstances!!" me disait-il.. Et de citer pèle mèle l'instauration officielle par l'état de la fête du 1er Mai, de la fête des mères, d'innombrables pensions, de services sociaux pour les anciens combattants, pour les civils, pour les familles nombreuses, la création du statut d'"économiquement faible", l'attribution de bourses d'études, la création de l'ordre des médecins, de colonies de vacances, le maintien, ruineux pour l'époque, des "acquis du front popu" qui l'a porté au pouvoir, sa politique rurale pour les campagnes miséreuses, etc..



Il me disait encore: "Et dire que de Gaulle est parvenu, avec sa propagande, à faire de lui un affreux type d'extrème droite.. C'est insensé... Mais tout ce que la France de gauche comptait de représentants significatifs, sans même parler des Laval, Déat, Doriot, de tout l'encadrement du PPF, des "Néo-socialistes" etc.. était à Vichy!!.. Et presque tous, à commencer par Laval, avec des ministères très importants, y compris les plus puissants!.. Sans compter toute la haute fonction publique, l'administration coloniale, la préfectorale, la police, l'armée, etc"..



Pour Mitterand, si Vichy fut antisémite, c'est presqu'uniquement parce que la gauche française "qui y faisait en grande partie la pluie et le beau temps" la première, l'était presque toute entière à cette époque-là, et de façon extrèmement virulente!.. Bien plus encore que la droite, qui en avait surtout contre la franc-maçonnerie "judéo-protestante", qu'elle voulait, effectivement, voir disparaitre du circuit des alcoves du pouvoir centraliste parisien..



Et d'ajouter "Mais qui le croirait aujourd'hui?.. Pourtant relisez tous les discours, si scandaleusement antisémites, tenus très régulièrement à la chambre par les députés de gauche jusqu'à la fin des années trente!.. C'est presqu'incroyable de nos jours!.. Et pourtant..."



Mitterand qui, après avoir réellement et profondément admiré sa personne, n'était plus Pétainiste depuis des années, fit cependant fleurir jusqu'à sa mort "la tombe du maréchal"...



Quoi qu'en prônent le formatage politique binaire de l'EN, ses programmes et ses tonnes de bouquins officiels.. Rien n'est simple.....
Aigle de Carthage
2008-12-13 12:24:04 UTC
Les "vérités" qui dérangent.



Parlons des vérités historiques.



Le travail de l'historien doit faire abstraction de ses engagements politiques :



https://answersrip.com/question/index?qid=20080321083828AAAqN3t&show=7#profile-info-b09075990e7558debc94ef4d8ae07e43aa

.
2008-12-13 09:37:44 UTC
Bonne question Hermione !!!

Je vais de répondre en mon humble qualité d'historien.

Pour moi tout est une question d'épistémologie...c'est à dire que la recherche historique est souvent tributaire d'une imagerie qui tel un mécanisme infernal s'emballe s'en laisser la place au doute, et surtout au véritable travail historique qui consiste à faire avancer la matière comme une science en mouvement.

Prenons un exemple très simple :

J'ai travaillé pendant mes études sur "la résistance et l'inconscient"...un vieux monsieur, résistant de son état qui a connu les tortures de nazis affirmaient :

"Pendant la guerre j'ai été torturé trois fois par les nazis au mois de juillet 1944, par le même SS en imperméable noir."

Voilà une affirmation qui ne prête guerre à la contradiction, pourtant si on y regarde de plus près : il y a une chose presque impossible dans le discours de cet homme...le nazi en question ne pouvait porter les imperméables des SS, l'été 1944 étant très chaud, et ce vêtement étant réservé pour l'hiver par les troupe de la SS.

Cette contradiction peut-être considéré comme un petit détail, mais l'histoire est truffé de ce genre de coquille et l'accumulation de ces "témoignages modifiés", constitues l'exemple même de ce qu'on appel l'histoire "inconsciente", une histoire dans laquelle toute vérité s'oppose aux croyance et a une image préfabriqué par des supports contemporains...L'homme voit un Nazi avec un imperméable...c'est le Nazi des livres d'histoire, c'est le Nazi de la télé, celui qui a été fabriqué par nos médias et qui s'éloigne au fil du temps de la réalité.

Cet homme n'a pas menti, il est victime d'un phénomène d'illusion propre au facteur temporelle et à la modification qu'engendre le mécanisme historique!

Maintenant la remise en doute de certains principes épistémologique est souvent taxée de "révisionnistes", mais il apparait que le travail de l'historien ne peut se passer de "ces remises en question", l'histoire pour survivre doit se détacher de son immobilisme, sinon elle perdra toute sa place par rapport aux autres sciences sociales "dites" dynamiques!!!
Mohamed Kacimo
2008-12-13 11:19:29 UTC
Attention, il n'y a pas de vérités absolues dans les livres d'histoire, encore moins chez les politiques.

Les historiens sont souvent soumis à des pressions des hommes politiques- Rares sont les historiens consciencieux qui rapportent les faits d'une façon correcte et juste et qui n'obéissent qu'à leurs consciences.

Les hommes politiques sont très loin de toutes les vérité ( la politique c'est l'Art du mensonge) ils font de la politique qui change parfois en une fraction de seconde, d'un Discours à un autre, d'un évènement à un autre.
toussaint p
2008-12-13 10:27:30 UTC
Bonsoir, Hermione !

Je ne sais qui déclara, un jour : "seule la vérité est révolutionnaire". S'agit-il de Lenine ou de Trotsky ? Toujours est-il que ces mots sortirent de la bouche d'un communiste. C'est vrai que le mot "vérité", pravda en russe, ne fut pas de mise entre 1917 et 1991 mais ce fut dit !

Le paradoxe est que ce fut un communiste qui verrouilla, par la loi, la recherche de la vérité. Gayssot ! Gai sot ? Possible !

Avant, ce n'était guère aisé pour les historiens ; depuis, c'est très ardu !

Je ne vais pas uniquement me fixer sur 39-45 et sérieusement m'en écarter !

Quand Jacques Heers, remarquable médiéviste (Les Négriers de l’Islam - La première traite des noirs VIIe-XVe siècles, Éditions Perrin, 2003), et Olivier Pétré-Grenouilleau, autre remarquable historien (Les Traites négrières, éditions Gallimard, 2004), eurent le malheur de s'attaquer à l'esclavage, quelle levée de bouclier ! L'un et l'autre affirmaient que la traite des noirs ne fut pas uniquement une maladie de l'Occident mais que les musulmans y allèrent également de bon coeur. Que n'avaient-ils écrit ? Le malheureux Pétré-Grenouilleau dut subir une vraie attaque en règle : "Au début du mois de septembre 2005, le collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais dépose plainte devant le Tribunal de Grande Instance de Paris contre Olivier Pétré-Grenouilleau « pour contestation de crime contre l’humanité »." (http://www.clionautes.org/spip.php?artic... Pourtant ce pauvre professeur, le samedi 11 juin 2005, s'était remettre le prix du Sénat du Livre d’histoire pour son livre . Le jury de ce prix, présidé par René Rémond : Hélène Ahrweiler, Jean-Pierre Azéma, Philippe-Jean Catinchi, Marc Ferro, Jean Garrigues, Jean-Noël Jeanneney, Alain Méar, Claude Mossé, Jean-Pierre Rioux, Maurice Sartre, Laurent Theis, Pierre Vidal-Naquet, Annette Wieviorka. Tous de vils révisionégationnistes, vous voyez !

Autre point : L'attitude de la célébrissime division SS Das Reich. Tout le monde sait le crime odieux commis à Oradour-sur-Glane, impardonnable, écoeurant. 642 victimes innocentes de la folie meurtrière. Peut-on en dire autant de ce qui se passa la veille, 9 juin 44, à Tulle ? Voilà ce qui est écrit dans Wikipedia : "Le 9 juin, des unités de la division Das Reich interviennent à Tulle à la suite d'une attaque de la ville par des FTP. Comme ceux-ci se sont repliés précipitamment à l'arrivée des Waffen-SS, que neuf soldats de la garnison allemande (8e et 13e compagnies du 95e régiment de sécurité), faits prisonniers, ont été fusillés par le maquis et que d'autres tués portent des traces de sévices (affaire mal éclaircie), le "général commandant les troupes allemandes" décide par représailles de faire pendre 120 "maquisards". Finalement, 99 habitants de Tulle sont pendus et 149 sont déportés." Représailles, brutales mais qui sont le fait de toutes les armées en campagne harcelées. Que disait Camus au sujet de Madagascar où l'armée française accomplit le même genre de sévices ? Il ne faut pas excuser l'un et condamner l'autre, les deux étant odieux. Or, on pardonne aux uns, on honnit les autres.

Autre "désinformation", selon l'historien Léon Schirmann : La responsabilité de la France dans le conflit de 14-18. Jusqu'à présent, c'était la faute de Guillaume II, le kaiser, uniquement. Or, il semblerait que Russes et Français ne soient pas tout blanc. Peut-on le dire ? Pourquoi les historiens ne devraient-ils pas chercher dans toutes les voies possibles ? Qui est Léon Schirmann ? "Historien de contestation, résistant de la Deuxième guerre mondiale. Auteur d'ouvrages engagés, notamment L'affaire du dimanche sanglant d'Altona, autopsie d'un crime judicaire organisé par des magistrats, L'Harmattan, Paris, 1997 ; Mata-Hari, autopsie d'une machination, Italiques, Paris, 2001 ; Eté 1914, Mensonges et désinformation, comment on "vend" une guerre, Italiques, Paris, 2003. " (http://www.denistouret.fr/textes/Schirma...

Il y a des choses qui sont interdites de fait, pour l'historien : Nombre d'archives sont gelées. Quand seront-elles accessibles ? Et quand elles le seront, qui pourra dire qu'elles n'auront pas été expurgées des traces gênantes ? Or, les archives allemandes sont accessibles, de même les américains, et d'autres !

Vidal-Naquet critiquait l'attitude frileuse de bien des historiens, politiquement corrects, lisses. Est-ce une attitude rationnelle pour un individu dont le but est de traquer la vérité ? L'historien doit-il se plier au politique ?

Pourquoi le meilleur historien de Vichy, réputé et respecté dans le Monde est-il Américain, Robert Paxton ? Parce qu'en France on n'a pas de chercheur capable de défricher le passé ou parce qu'on les bride, les menace ?

Je ressors mon petit texte déniché sur le net :

"Tous les préfets ou sous-préfets, nécessairement en charge de la répression raciale ou politique, ont eu, ou auraient pu avoir le même comportement de bureaucrate froid que le secrétaire général de la préfecture de la Gironde (Papon). Fallait-il ordonner à la police de rafler des Juifs, en vue de leur déportation dans un camp d’extermination, s’activer à la chasse aux communistes ? Tous ces tyrans de préfecture répondaient présents à l’appel, et faisaient exécuter la consigne en l’améliorant, le plus souvent.

Les noms de ces préfets qui se seraient risqués à désobéir à la Gestapo, transmis par Vichy, ou directement, ne sont pas passés à l’histoire. Sinon, cela ferait des années que l’on nous aurait rebattu les oreilles avec le souvenir de ces héros qui avaient résisté avec vaillance aux ordres barbares.

Quatre cents préfets et sous préfets. Pas un réfractaire ! Papon, aux ordres de Bousquet, secrétaire général à la police de Vichy, a manqué de chance. Son zèle à réprimer était, certes, exemplaire, mais sans jamais atteindre les scores d’Amédée Bussières, préfet de police de Paris qui, lui, de 1942 à 1944, fera déporter des dizaines de milliers de Juifs de la région parisienne contre "seulement" 1680 pour le préfet bordelais...

Une question indispensable se pose : comment se fait-il qu’après la libération les Papon n’ont pas été, sinon emprisonnés, du moins écartés de l’administration ? Réponse rapide : de Gaulle était tellement inquiet, en août 1944. Lors de son retour en France, de voir un pouvoir, plus ou moins populaire, surgir des maquis ou de la guérilla urbaine, qu’il se fit un devoir de récupérer les fonctionnaires de Vichy. Policiers, gendarmes, magistrats, tous félons (comme ont dit les livres d’histoire), tous assassins par destination, seront maintenus à leur poste, obtenant même des promotions inattendues. De Gaulle, qui connaissait bien les hommes, savait que ces valets sanglants de Vichy lui seraient d’autant plus fidèles qu’ils avaient faillis." (http://nopasaran.samizdat.net/article.php3?id_article=657)

Vladimir Jankélévitch disait : "Toutes vérités ne sont pas bonnes à dire."
© Hadès ©
2008-12-13 12:30:22 UTC
On pourrait aller plus loin Hermione , comme le dit Titan b , la vérité doit rester dynamique , seul les faits ne bougent pas, les idées fluctuent et ce qui est vrai aujourd'hui s'averera faux demain.

L'inverse par essence est donc possible, et ce qui parait inacceptable et faux aujourd'hui sera peut être demain vrai.

Le souvenir d'un fait par deux personne ne sera pas ressenti pareillement. J'ai appris à ma fille à regarder les choses différemment , à prendre du recul ou changer son angle de vision.

C'est une minuscule expérience que de regarder sa chambre en étant allongé par terre ou du haut d'une echelle.

Mais la vision de cette même piece est diamétralement différente.

La vérité a ce coté dynamique qu'elle est toujours interprétée, donc au moment même où elle quitte le présent , elle devient fausse ou sujette à caution.

On peut réabiliter Lenine ou Hitler au travers une "vérité" passée, donc par une vérité d'un souvenir unique.

Belle question et belle réponse de titan b que je recite pour le plaisir :

"l'histoire pour survivre doit se détacher de son immobilisme, sinon elle perdra toute sa place par rapport aux autres sciences sociales "dites" dynamiques!!!"





( je ne suis pas philosophe , mes idées ne sont pas si simple à coucher sur le pepier ;) )
kuzco
2008-12-13 09:09:59 UTC
en général, des chercheurs font leur travail, que ce soit en histoire, en sciences ou peu importe le domaine et tout est "dans l'état actuel des connaissances", c'est normal qu'il y ait des erreurs, des théories qui s'avèrent pas la suite erronées etc.. dans tous les cas, le problème, c'est qu'ensuite les gens n'entendent que ce qu'ils veulent bien entendre, les journalistes ou les éditeurs en premier chef et comme c'est le relais vers les autres couches de la société, c'est finalement très souvent du n'importe quoi sans même tenir compte des raccourcis et erreurs de bonne foi qui se glissent dans les discours.
larrauri
2016-12-10 15:57:05 UTC
Je ne me sens pas vexée du tout. J'ai franchement ri! Faut pas oublier que les femmes apprennent généralement à conduire avec un prof homme... Ça aussi ça doit vouloir dire quelque chosen...
2008-12-13 09:26:37 UTC
Ce qui est fait est fait.

Alors qu'est ce qu'on fait ?

On cherche des coupables morts depuis longtemps ?

Des coupables dont la réputation soudaine et surtout globale soustrait que dans ce tas subitement désignés il y avait aussi des gens qui se sont sacrifiés pour leurs libertés, des gens simples qui n'aspiraient qu'a vivre sans crainte ni peur.



Et pendant ce temps là...
2008-12-13 09:11:25 UTC
Parce qu'il en a toujours été ainsi au travers de l'histoire des hommes :



Plus une calomnie est difficile à croire,

Plus pour la colporter les sots ont de mémoire !...



Casimir Delavignes.



Quant aux individus aux esprits formatés par ceux qui imposent ces "vérités", Lénine les qualifiait: Les imbéciles utiles !....
Micdal
2008-12-14 04:18:16 UTC
A l'origine dans un but de propagande puis par paresse, c'est du copie-colle
Pauline
2008-12-13 09:42:28 UTC
Le problème est que rien dans l'éducation française ne prédispose à se poser des questions, non pas forcément pour remettre en cause toutes les "vérités" mais en tout cas pour les nuancer.
2008-12-13 12:38:32 UTC
La seule vérité, tu peux la trouver dans la "sainte bible" et dans les évangiles, le reste ce n'est que de la poudre aux yeux de décadent .
naga
2008-12-13 09:12:54 UTC
C'est formidable ce que tu dis, Hermione, toi la gauchiste bobo, car cela s'applique parfaitement aux idées défendues par le front national depuis 30 ans.

Honnies, vilipendées, on redécouvre petit à petit combien elles auraient pu être la solution aux problèmes actuels.

Je ne pense pas que c'est ce que tu souhaitais mettre en exergue -tu n'es pas encore mure- mais réfléchis à ce que je viens de te dire.


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
Loading...